Tout va bien chez les Vasseur. Les deux filles, Marion (Sara Giraudeau) et Claire (Virginie Efira), sont toujours là l’une pour l’autre et filent, chacune de leur côté, le grand amour. Leur frère, Vincent (Aliocha Schneider), a réalisé qu’il ne se sentait jamais aussi bien que dans un avion : il est devenu steward. La mère, Anne (Nicole Garcia), est une autrice reconnue de livres de développement personnel. Le père, Pascal (Bernard Le Coq), s’efface derrière elle avec la satisfaction de ceux qui aiment l’ombre et le silence. Tout va bien, donc, jusqu’à ce qu’on gratte un peu la surface.
Virginie Efira : « Je me demande si je ne suis pas plus folle que je ne le crois »
Claire doit gérer l’ex de son compagnon, envahissante et mesquine ; Anne trompe Pascal avec son éditeur, bientôt accusé de harcèlement sexuel ; Pascal ne sait plus s’il est vraiment si tard que ça pour divorcer ; et Vincent fuit en avion pour ne pas rendre visite à Rose, la fille de Marion. Atteinte d’une leucémie rare, Rose attend une greffe, et c’est bien ce drame qui va révéler tous les grains de sable dans la machinerie familiale bien huilée.
Tout va bien est une série chorale qui prend un peu de temps avant d’installer tous ses personnages et leurs dilemmes, puis ne relâche plus sa tension. Celle-ci est d’autant plus agréablement surprenante qu’elle ne naît jamais du mélodrame : Camille de Castelnau, scénariste entre autres du Bureau des légendes et créatrice de Tout va bien, a une plume plus drôle et féroce que tragique. Surplombée par la crainte de la mort, cette série est pourtant une tentative d’encapsuler la vie. En s’attaquant au couple, à la maternité ou à la vieillesse bien plus qu’à l’épreuve de la maladie, elle tente de faire surgir le beau du trivial. Elle y parvient souvent, bien aidée par Virginie Efira, peut-être l’actrice qui a su le mieux s’imposer dans ce registre du banal sublimé.
Disponible le 15 novembre sur Disney+
