[INTERVIEW] Septembre 2022, l’Iran vit un soulèvement historique, porté par le mouvement Femme, vie, liberté, à la suite de la mort de l’étudiante Mahsa Amini après son arrestation par la police des mœurs. Représentant d’un cinéma iranien qu’on dit underground, fabriqué sous les radars d’une censure tenace et persécuté par le régime, Mohammad Rasoulof s’empare de l’événement avec Les Graines du figuier sauvage, une fresque sublime (Prix spécial du jury au dernier Festival de Cannes), tournée au péril de sa vie. En juillet dernier, on a rencontré au Festival de La Rochelle Cinéma ce cinéaste désormais exilé.